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3 Soréziens dans l'Enfer du Nord


Après une préparation sérieuse lors du stage de Rosas, Philippe, licencié SVC habitant en région parisienne, avait décidé une fois encore de participer à l’édition du Ronde Van Vlaanderen (Le Tour des Flandres), la 100ème édition, et à Paris-Roubaix Challenge, le tout à une semaine d'intervalle, comme les professionnels, puisque ces épreuves se déroulent la journée précédent la course des pros. Et cette année, il avait convaincu Joffrey et Florian de se joindre à lui sur les routes de la toute nouvelle région rebaptisée Hauts de France.

J'ai donc rejoint tout ce petit monde vendredi soir afin d'assister à ce grand moment.

A 5h00 du matin le réveil sonne. Il faudra 2h30 pour rejoindre le vélodrome de Roubaix où sont remis les dossards à chaque concurrent. La météo est bonne bien qu’un peu fraîche. Comme le circuit n'est pas chronométré, il n'y a pas le stress habituel d'avant course, et le départ se fait au fil de l'eau. A 9h30 tout le monde est fin prêt, et Philippe, Florian et Joffrey s'élancent non sans avoir posé devant le mythique pavé à l'entrée du vélodrome qui caractérise cette course historique.


Pour ma part, j’ai décidé de me rendre sur 3 secteurs pavés : La Trouée d’Arenberg, Mons en Pévèle et le Carrefour de l’Arbre, afin de les encourager et faire quelques photos. Je prends donc la direction de Wallers-Arenberg.

Arrivé sur place, je pénètre dans le sous bois où règne une ambiance toute particulière ; même à pied l’endroit est impressionnant. A peine quelques centaines de mètres parcourus et déjà un concurrent est au sol ; il est couché sur le côté, conscient et protégé par une moto de l’organisation en attendant les pompiers. Le décor est planté…

Après 50 km de plat, nos Soréziens entrent dans le secteur pavé N°18 : il s'agit de La Trouée d'Arenberg !! Florian pénètre en tête suivi de Philippe et de Joffrey un peu plus prudent. Sur un ralentissement, Joffrey est contraint de freiner brutalement et tombe sur le côté mais sans gravité, hormis une poignée de frein tordue. Il retrouve ses partenaires à la sortie du secteur, qui l’attendent patiemment : bel esprit d’équipe.

Au km 97 arrive un autre monument de l’épreuve : Mons en Pévèle long de 3 km et gratifié de 5 *. Malheureusement Philippe est gêné par un concurrent et chute. Il se relève, peste un peu et repart. Les organismes sont marqués mais l’ambiance reste bonne entre nos 3 Soréziens. Déjà 100 km de parcourus, et pas une crevaison à déplorer. Mais ça sera de courte durée, puisque Joffrey crève juste après la sortie du secteur.

La réparation effectuée, c’est vers le dernier gros secteur pavé qu’ils se dirigent : le Carrefour de l’Arbre. Il s’agit du dernier secteur chronométré, et Joffrey et Florian veulent réaliser un chrono. Ils s’élancent, mais une centaine de mètre plus loin, Joffrey fait une faute de trajectoire et chute. Florian qui le suit de près ne peut l’éviter, passe par-dessus et tombe sur l’épaule. Pas de gros bobos, mais le matériel à souffert : roue avant crevée pour Joffrey et surtout le 52 dents est à l’équerre. Une habitante se précipite et propose son aide. A l’aide d’un maillet, Philippe redresse le plateau et tout le monde peu repartir. A la sortie du secteur, j’en profite pour immortaliser l’instant devant l’auberge du Carrefour de l’Arbre.

Il reste alors 27 km pour rejoindre le vélodrome. C’est tous les 3 ensembles qu’ils effectueront le tour mythique du Vélodrome avant de franchir la ligne d’arrivée.

Après la remise de la médaille de la course, le speaker leur demandera leurs impressions sur cette épreuve mythique, et ils pourront alors enfin savourer ce moment autour d’une bonne bière de ch’ti.

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