6 adhérents du SVC ont participé au 24 heures cyclistes d'Albi les 24 et 25 septembre.
Simon, le Président du SVC, raconte leur « odyssée » :
« Sur une idée de Frédéric Micaleff, 6 adhérents se sont inscrits aux 24h vélo d'Albi.
Après une grosse préparation sportive et mentale, pour certains, voire pas du tout pour d'autres… quelques bières et un bon repas pour se mettre au point, décider de la tactique de course et faire connaissance hors du vélo. Nous nous sommes retrouvés sur le circuit du Séquestre, le samedi 24 septembre, pour prendre le départ de notre défi un peu fou. La tactique était simple, prendre un maximum de plaisir et rigoler le plus possible pendant que le chrono tourne.
Plus 14h approche, plus le stress monte, nous prenons place dans le box n°5 que nous partageons avec le « team Mazères 09 » composé entre autres des frères Pelous (oui, on parle bien de l'ancien capitaine de l'équipe de France de rugby). Nous effectuons une "reco" du circuit long de 3.565 km avec presque la moitié vent de face (il ne faudra pas perdre la roue des groupes). La tension monte, tout le monde se prépare, avec des idées de dernières minutes sur la longueur des relais, ce sera 1h ! Le premier à s’élancer sera Thomas Coutureau, qui nous aiguillera de sa récente expérience aux 24h du Mans. 110 équipes au départ, représenté par 500 cyclistes seuls, à deux, à quatre ou à six.
14h00m00s, le drapeau tombe, Top départ !!! C'est parti pour Thomas, à pied, au sprint cales aux pieds pour sauter sur sa machine et effectuer le premier "run" dans le groupe de tête : 1h à 42kmh de moyenne.
15h, Thomas signale la fin de son relais, passage au stand, où Robin Bouclier est prêt à en découdre et surtout à bloc pendant 10 min pour réintégrer le peloton. Dans le box, les paris sont lancés "rentrera, ne rentrera pas" ! C'est rentré, c'est la joie dans le paddock !!! Chacun attend son tour, vient le tour de Paul-Brice Croux. Le tout récent pensionnaire du Sorèze Vélo Club, pour une première course en peloton, notre jeune champion s'en sort plutôt bien ! Les relais s'enchainent pour la team SVC ! Dans le box on lève les yeux pour voir le classement « live ».
Et l'on s'aperçoit que l'on n'est pas trop mal placé. 25eme au scratch à la tombée de la nuit. Je viens de changer de pneu arrière, oui crevaison lente au premier relais. 23 heures, je prends mon 2ème relais, après 2 tours dans un groupe de 4 à attendre le retour des leaders, la fusée Hamel de la team JDK passe pour prendre un tour sur ses concurrents directs, ni une ni deux, je saute dans sa roue, bien content de se retrouver (en dehors des courses FSGT). Nous collaborons ensemble lui pour une possible victoire finale avec un tour d'avance et moi afin d’essayer de remonter un maximum de place en 1h30. À sa sortie en zone de relais, les JDK avaient pris 2min30 d'avance, le job est fait !!! Encore quelques tours et je cède ma place à Frédéric. Il retourne donc sur la piste, avec un petit doute suite à des crampes lors de son premier "run". Tout va bien M. "m&m's" tourne bien, les sensations et la vitesse sont bonnes. C'est au tour d'Arnaud Castet, de récupérer la puce et de tourner en rond dans la nuit. Mi relais passage inattendu d'Arnaud au stand où il s'arrête et crie "j'ai crevé" et appuie sur son pneu et dit "Ah non !" et c'est reparti pour quelques tours de plus, alors qu’un fou rire général nous gagne dans le box !
Puis, la nuit avance et l'on sent nos corps usés par les efforts répétés et la fatigue. Tout le monde cherche un coin au calme pour se reposer un peu, voire dormir si possible. Les coffres de nos voitures ont fait l'affaire. Le calme se fait ressentir dans les box des différentes écuries. Vient le tour de Paul-Brice, qui annonce un relais de 40min, plus court pour tenir le rythme. Puis au bout de 20min, dos bloqué, il s'arrête au box. Vite, je saute sur le vélo pour prendre sa place. Pile au moment où passe le peloton et c'est reparti. Pendant ce temps, la tactique évolue. Et oui, tout le monde se prend au jeu, le SVC remonte au général : 15eme place. Les rouleurs costauds, Thomas et Robin, prennent comme moi des relais plus longs. Car on se sent bien sur la piste à amener le peloton, La nuit se termine, la fraicheur du jour arrive.
9 heures : Thomas rentre une dernière fois sur ce beau circuit et lance les hostilités avec un seul mot d'ordre : « tout donner et sortir rincer » : objectif atteint !!! Apparemment il n'est pas passé inaperçue, pendant les 24h !!! Même histoire pour Robin, à bloc. Paul, malade, ne repartira pas, mais nous soutiendra mentalement avec tout la force qui lui reste avant de repartir chez lui, dans la foulée, dans le Nord. Frédéric et Arnaud, suite à une stratégie, prendront leurs relais avec 2h de récupération de moins et feront tout leur possible pour parcourir le maximum de km en 1h.
H-1, c'est à mon tour, je suis prêt à en découdre avec cette piste. Je rentre dans un peloton ou l'allure est bonne mais pas assez au goût de certains … au mien non plus. On part à 3, et on se relaie, on prend de l'avance mais l'effort face au vent fait douter certains. Un temps d'hésitation, de discussion puis un "aller on y va" et c'est reparti de plus belle. Les copains et notre team manager Quentin (le Cousin de Fred) sont au bord de piste et me booste, en m'encourageant. Cela fait plaisir et cela stimule. Chaque tour, la partie face au vent chacun prenait le vent, un après l'autre. Puis au demi-tour je passais devant et "Full Gaz" jusqu'à la sortie des paddocks et ça jusqu'au drapeau à damier, qu'agite Xavier Rouanet le président et organisateur de cet évènement de folie. Euphorie et là, c'est terminé on se prend tous dans les bras. Et on boit la bière de l'amitié avec nos voisins du Team Mazères 09. Nous sommes exténués, mais heureux de l'avoir fait et avec la manière.
Classement final 13eme au général, 8eme dans notre catégorie
24h de vélo, 264 tours, 941km, 39,19kmh : le tour le plus rapide en 4min42s ».
Comments