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Photo du rédacteurEric Slagmulder

Le SVC sur Milan – San Remo

Fred, notre adhérent de Montpellier, nous fait partager ses impressions après sa participation à la cyclosportive Milan-San Remo 2017 :


Pour moi, Milan San Remo, c’est mythique, comme Paris Roubaix, l’Italie en plus !

Je me suis donc décidé à m’inscrire cette année, sous les couleurs du VC Sorèze, rejoint, un peu plus tard par un copain de mon club Héraultais, le CCS 34.

Même avec quelques sorties de 200 à 250 km le dimanche, je n’étais pas sur que ce serait suffisant pour boucler l’aventure, mais après, c’est le moral qui compte, et comme j’étais bien décidé à finir, j’avais confiance, avec seule idée de plus, c’est de rouler à 30km/h au compteur, en dehors des ravitaillements.

On démarre par paquets de 200 (1100 cyclistes au départ) vers 7h00 du matin : j’y suis et c’est assez grisant ! Les 2 premières heures, ça roule à 37km/h sur des routes en permanence complètement « défoncées » : des chutes, des bidons qui volent, des rayons, des roues qui explosent ! Mais je tiens le rythme … on récupère une partie du groupe parti devant, et on se fait reprendre par une partie du groupe parti derrière : là, ça visse grave ! On passe à 40 km/h sur la 3ème heure. Le premier ravito arrive (heureusement, parce qu’il fait chaud et je n’ai plus d’eau) et les groupes se reforme dans le premier col, le Paso del Turchino : ce n’est pas trop dur, sauf sur la fin, et je suis dans un bon groupe. La descente est bonne et on arrive en bord de mer : c’est un rêve qui se réalise : je ne pensais qu’à ça depuis une semaine ! les paysages, l’ambiance etc … Par contre, si les routes sont bonnes, maintenant, le danger est toujours là : nous traversons les petites villes côtières à fond, on grille les feux, les passages piétons, ça grimpe sur les trottoirs, on double à droite etc … et comme personne ne veut lâcher le groupe, ça fait peur ! J’ai commis plus d’infractions au code de la route en quelques heures que durant toute ma « carrière » cycliste ! Heureusement, il y a les capis (côtes de bord de mer) car même si ça casse les cuisses, c’est moins dangereux ! Il fait de plus en plus en chaud, et le second ravito est là, au 200ème kilomètre environ.

Là, j’ai voulu manger salé, et même si j’ai bien vu que le saucisson et le jambon transpiraient le soleil, au milieu des oranges qui trempaient dans leur jus, j’ai mangé quand même. Je repars et après une bonne demi heure, plus de jambes ! J’ai beau relancer, je vois le compteur qui descend et je plafonne à 28/30 à l’heure et encore, en m’employant ! Début de crampes : je m’arrête au bord de la route et aussitôt, je redonne à la nature tout ce que j’avais au fond de l’estomac … si vous voyez ce que je veux dire ! bien évidemment, j’ai perdu mon groupe et je roule seul 50 kilomètres, mais les jambes reviennent : ça va mieux !

Troisième ravito : il fait 36 degrés à l’ombre, je bois (je ne mange rien !) et il reste 35 km, mais avec les capis les plus durs, mais mythiques, le cappo Berta, la Cipressa et le Poggio ! C’est le rêve ! Mais, en descendant le capo Berta, on arrive (j’ai repris un groupe) dans une petite ville, et là, les carabiniers nous indique une déviation : nous ne voulons pas, car les flèches de l’organisation nous indiquent d’aller tout droit. On demande : réponse « il y a une manifestation et vous ne passez pas ! Ou alors, à pieds ! » Et nous voilà dans la manif, à pousser nos vélos ! On a perdu 10 ou 15 minutes, mais finalement, on a bien fait, et bien rigolés !

Le final est superbe et en haut du Poggio, je m‘arrête quelques secondes pour le paysage et le plaisir ! L’arrivée est excitante, je reçois la médaille de « Finisher » et je plonge dans le premier bar possible avaler deux pressions, avec mon copain, arrivé juste devant moi !

Bilan : 10h00 et 30km/h au compteur (moins si on compte les arrêts, bien sur) mais surtout, quel bonheur !


D’un coté, je ne conseille pas cette « course » très dangereuse, (environ 600 arrivants classés – chutes, abandon, hors délais - ) mais malgré tout, c’est mythique ! Enfin, pour moi !

A bientôt, cet été, de rouler avec vous !


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